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Hugo Bücking, directeur de l’Institut de Minéralogie

Hugo BÜCKING, prend la relève de Paul Groth en 1883 et poursuit la même politique d’acquisition que son prédécesseur jusqu’en 1919, date à laquelle il est expulsé vers l’Allemagne. Auparavant, un nouveau bâtiment ultra moderne avait été construit en 1890 où s’installèrent les trois Instituts de Minéralogie, de Pétrographie et de Paléontologie.

Né en 1851 à la fonderie de Bieber en Hessen, il décède à Heidelberg en 1932.

Hugo Bücking est fils d’un inspecteur des mines employé aux exploitations minières de fer et de cobalt du prince électeur de Hesse.

Hügo Bücking, vers 1885

Après avoir fréquenté le Gymnase de Marburg, il poursuit ses études à Göttingen et à Leipzig (1872), avant de revenir à Marburg en 1872. Il y étudie les mathématiques, la physique et les sciences de la nature, et enseigne jusqu’en 1874.
Après quoi il entreprend des études en minéralogie et en géologie à Giessen, avant d’effectuer un premier et court séjour à Strasbourg où il est assistant de Paul Groth (1876-1877). Après deux ans de service en tant que géologue auprès des Services de la Carte Géologique de Hesse, il retourne à Strasbourg une nouvelle fois en tant qu’assistant de Paul Groth de 1877 à 1879, entreprend un voyage en Grèce (1880) et est appelé à la chaire de professeur de Géologie de l’Université de Kiel (1882).

De retour d’un second voyage en Grèce, il accepte en 1883 la succession à Strasbourg de Paul Groth, qui vient de partir pour München, en tant que professeur de minéralogie-géologie et directeur de l’Institut de minéralogie. Il devient directeur adjoint de recherche géologique en 1890 et directeur de la Carte Géologique d’Alsace-Lorraine de 1907 à 1914.

Il effectue alors de nombreux voyages dans le Caucase (1897), dans les îles Indonésiennes (Sumatra, Java, Grèce, Cumberland, Mexique, Célèbes et Moluques (1898). Ses recherches l’amène en Mésopotamie, mais surtout dans toute l’Europe, de la Norvège à la Bohème. Il élabore les cartes géologiques du 1 :10 000 au 1 : 100 000 de l’Alsace, comme aussi de Prusse, du Röhn, de Hessen et de l’Odenwald. Son travail publié atteint plus de 158 notices, ouvrages et relevés cartographiques.

Hügo Bücking, corrections et annotations, BAT de son travail "Mitteilungen über Aufnahmen auf den Bättern Gelnhausen", Berlin, 1888

Le retour de l’Alsace à la France le contraint de quitter son poste au printemps 1919 pour Heidelberg (professeur émérite) où il réside et d’où il poursuit des relevés de cartes géologiques. Il est encore nommé en 1921 professeur agrégé de minéralogie à la Haute Ecole Technique de Charlottenburg (Technischen Hochschule) à Berlin .

(Sources : LORENZ Joachim, « Hugo Bücking (1851-1932) – ein seinerzeit bekannter Mineraloge aus dem früheren Bergbauort Bieber im Spessart », Jahresberichten der Wetterauischen Gesellschaft für die gesamte Naturkunde, 155-157 Jg (2007), Hanau, p. 121-176.

17 février 2014