Les instruments
Plusieurs centaines d’appareils et d’instruments divers composent le fonds patrimonial du mobilier scientifique de l’ancien bâtiment de Géologie ayant hébergé différents laboratoires des Sciences de la Terre. Les plus anciens instruments sont contemporains à la création des Mineralogischen Instituts et Petrografischen Instituts en 1872 et les plus récents appartiennent aux années 1960.
Il ne reste rien des anciens équipements de la Faculté des Sciences de l’Université Française d’avant 1870, les appareils ayant été emportés par leurs propriétaires.
Deux registres ouverts en 1872 contenant les inventaires de ces deux laboratoires (ou Instituts) permettent de suivre les acquisitions jusqu’en 1992. On doit au professeur Eberhart, dernier directeur du Laboratoire de Minéralogie-Cristallographie, d’avoir particulièrement veillé à la sauvegarde du noyau de ce patrimoine, lequel ensuite n’a pas cessé de grossir.
L’essentiel du fonds est représenté par des instruments d’optique (microscopes, spectromètres, spectrophotomètre, réfractomètres, spectroscopes, spectrographes, galvanomètres) de mesures angulaires (goniomètres à réflexion, de Wollaston (Groth) et de leurs nombreux accessoires (compteurs de points, platines de Fedorow…) ; de chambres photographiques montés sur rails (24x30) ou sur banc optique (chambre Talbot) et de dispositifs photographiques adaptés aux microscopes ; d’appareil de projection pour positifs en verre, pour préparations en lumière polarisée, à projeter, dessiner et photographier les lames minces ; de structures permettant la diffraction d’électrons (diffractomètre réalisé après 1950), un microscope électronique Siemens, et de chambres permettant l’émission de rayons X (Debye-Scherrer, Baudouin, Weissenberg, Unicam, spectrographe de Hilger), de tubes cathodiques de Crooks, de Coolidge, Hadding, Seifert, Gaiffe-Pillon, Siemens, Philipps. Des galvanomètres, des balances de précision complètent le fonds avec d’autres appareils et objets toujours en liens avec la recherche. Une abondante documentation technique (notices, manuels, catalogues de vente), permettent d’en saisir leur fonctionnement et rendent possible des identifications délicates lorsqu’ils ne sont plus en service.
- Chambre RX Debye-Scherrer Seemann, vers 1920
On trouve majoritairement parmi les constructeurs des entreprises allemandes pour les microscopes (Fuess à Berlin, Winkel-Zeiss et Voigt-Hochgesang à Göttingen, Leitz et Seibert à Wetzlar, mais aussi Français avec Nachet à Paris), pour les goniomètres (Stoe à Heidelberg, Fuess à Berlin, Meyerstein à Göttingen, Pellin et Picart à Paris).
Trois vitrines hautes de la collection présentent des microscopes, des tubes de rayons X et des goniomètres pendant que des appareils plus volumineux occupent d’autres espaces dans les deux salles du musée.
17 février 2014