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La collection de minéraux aujourd’hui
Par ses objectifs, dont l’un était de thésauriser les richesses minérales de la terre, la collection de minéralogie avait acquis dès 1900 un rôle référentiel en minéralogie-cristallographie au sein de la communauté scientifique européenne.
La collection aujourd’hui présente une haute qualité scientifique qui fait d’elle une collection historique de référence. Contemporaine des grandes découvertes en minéralogie-cristallographie auxquelles elle a largement contribué, la collection conserve donc une valeur patrimoniale irremplaçable.
Etroitement associée pendant des décennies à la recherche et à la formation des minéralogistes, elle est aujourd’hui fortement liée aux projets culturels du Jardin des Sciences de l’Université de Strasbourg, à ceux d’autres institutions françaises et étrangères. Des collaborations / partenariats avec les artistes sont également au coeur de nos activités, et donnent lieu à des projets communs lors d'évènements nationaux tels que la fête de la science, les journées du patrimoine, la nuit des musées ou lors de temps forts spécifiques.
Des 30 000 minéraux conservés, on notera la rareté des gros échantillons jugés sans doute encombrants et difficilement exploitables d’un point de vue scientifique. Ainsi nombreux sont les échantillons de petite et moyenne dimension permettant une optimisation en terme d’observation et de rangement.
La collection a été présentée dès le début du XIXe siècle avec le souci d’un classement scientifique par les précurseurs du XIXe siècle (Auguste Daubree, puis Paul Groth qui est à l’origine d’une classification moderne) avant de recevoir un ordonnancement définitif (Hugo Strunz, à partir de 1938).
Cette classification cristallochimique est celle adoptée ici.
En vitrine, 1200 espèces minérales sont exposées, réparties en 9 classes. Vous trouverez ci-dessous le nombre d'espèces minérales exposées ainsi que les différentes familles dans la classification de Nickel-Strunz :
éléments natifs | 17 espèces |
sulfures et sulfosels | 42 espèces |
halogénures | 12 espèces |
oxydes et hydroxydes | 41 espèces |
carbonates, nitrates et borates | 13 espèces |
sulfates, chromates, molydates et wolframates | 20 espèces |
phosphates, arséniates et vanadates | 21 espèces |
silicates | 83 espèces |
minéraux d’origine organique | 3 espèces |
Les météorites
La plupart des météorites ont été acquises autour de 1900 par l’Université Impériale. Les principaux fondateurs de cette collection originale ont été deux professeurs de réputation internationale, Paul Groth et surtout Emile Cohen, pétrographe. Sous l’impulsion de Emile Cohen et de Wilhelms Brühns, de nombreuses lames minces de météorites furent achetées auprès des firmes Voigt-Hochgesang de Göttingen et Krantz à Bonn, alors que d’autres furent réalisées dans les instituts de minéralogie et de pétrographies à partir des météorites des collections. A ce jour, 64 lames ont été identifiées. Emile Cohen a été, à partir de 1882, le seul enseignant dans tout l’espace germanique à proposer des cours et des travaux pratiques annuels sur les météorites.
On doit à Emile Cohen la constitution d’une collection de modèles en plâtre d’après originaux dont il reste encore 44 échantillons. C’est la seule collection de ce type en France et la deuxième en Europe après le Muséum d’Histoire Naturel de Vienne.
Bien qu’elle n’ait plus guère évoluée depuis 1918, la collection est représentée par les différentes variétés de météorites identifiées à ce jour. Elle a été rangée selon la classification de Wasson en cinq groupes représentés par :
• les chondrites (météorites silicatées avec plus ou moins 10% de fer-nickel)
• les achondrites (météorites silicatées avec moins de 1% de fer-nickel)
• les sidérolites (météorites ferro-silicatée)
• les sidérites (météorites composées de fer et de nickel)
• les tectites et impactites (matière siliceuse fondue lors des gros impacts)
Elle conserve ainsi un fragment de la météorite d’Elbogen (République Tchèque) tombée en Europe vers 1400, et d’autres de la météorite d’Ensisheim (Haut-Rhin) tombée en 1492 ; deux échantillons de la chondrite carbonée tombée à Orgueil (Tarn-et-Garonne) en 1864. Cette chondrite appartient à une variété de météorites chimiquement une des plus primitives du système solaire.
Actuellement, le Musée de Minéralogie expose dans deux vitrines de la grande salle de nombreuses météorites dont une plaque de 15 kg de la sidérite de Gibeon (Namibie).
La collection de lames minces pétrographiques de météorites
Sous l’impulsion de Emile Cohen et de Wilhelms Brühns, de nombreuses lames minces de météorites furent achetées auprès des firmes Voigt-Hochgesang de Göttingen et Krantz à Bonn, alors que d’autres furent réalisées dans les instituts de minéralogie et de pétrographies à partir des météorites des collections. A ce jour, 64 lames ont été identifiées. Emile Cohen a été, à partir de 1882, le seul enseignant dans tout l’espace germanique à proposer des cours et des travaux pratiques annuels sur les météorites.