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Les modèles cristallographiques en bois
Paul Groth acquiert dès 1874 des séries de modèles en bois destinés à l’enseignement de la cristallographie systématique. Mais il a très vite ressenti la nécessité de corriger, de compléter et d’améliorer les catalogues proposés afin de répondre aux exigences de l’enseignement.
C’est ainsi qu’une collection de 743 modèles conçue avec leurs angles véritables en poirier, la plus exacte et la plus complète au monde, est présentée par lui en 1878. Grâce à lui et à Hugo Bücking, son successeur, l’atelier continua de fonctionner dans la réalisation de modèles de petites et de grandes dimensions, aujourd’hui précieusement conservés.
« Le fait qu’aucune des collections de modèles jusqu’alors vendues ne correspondent aux exigences mentionnées ci-dessus, conduisaient souvent des confrères experts à demander du soussigné de faire des modèles destinés à la vente des collections de modèles qui se trouvent dans les collections d’enseignement assemblées par lui des Instituts minéralogiques de Strasbourg et de Munich. »
« Der Umstand, dass keine der bisher verkäuflichen Modellsammlungen den oben angeführten Forderungen Rechnung trägt, veranlasste schon oft Fachgenossen, dem Unterzeichneten den Wunsch auszusprechen, er möge von den in den genannten Beziehungen sehr vollständigen Collectionen von Modellen, welche sich in den von ihm eingerichteten Lehrsammlungen der mineralogischen Institute zu Strassburg und München befinden, käufliche Copien anfertigen lassen. »
P. Groth, Munich, le 6 juin 1886.
Les modèles aujourd’hui conservés au musée totalisent 2879 pièces composées de petits modèles et de grands modèles (877 pièces). Les petits modèles proviennent en partie de chez Piel à Bonn, Pech à Berlin et Krantz à Bonn et de l’atelier de l’ancien institut de Minéralogie de l’université impériale ; les grands modèles sembleraient exclusivement provenir de l’atelier universitaire.
Modèles cristallographiques en verre et carton
Une petite suite de 17 modèles en verre et carton, sur 31 à l’origine, montés sur socle en bois caractérisant des systèmes cristallins est conservée.
Les modèles sont composés d’une forme extérieure en verre et d’une forme intérieure en carton. Le modèle intérieur en carton présente des faces de couleur en alternance, blanc et bleue ou vert. Un certain nombre de ces modèles ne sont plus représentés que par leur structure en carton, les éléments en verre ayant disparu.
Le but était de présenter la caractérisation des 20 formes cristallines appartenant aux 32 classes de symétrie.
Ils ont été acheté en 1876 par Paul Groth, directeur de l’Institut, à l’entreprise PECH de Berlin.
Le vieillissement des papiers servant à lier entres-elles les facettes en verre a provoqué l’effondrement des modèles et, par là, leur disparition progressive au cours des manipulations. Les modèles restant ont fait l’objet d’une restauration.
Les modèles des "Modules de F.E. Neumann ou De Young"
Les recherches de Franz Ernst Neumann dans le domaine de la double réfraction et des constantes élastiques (dont les propriétés optiques dépendent) l’on conduit à émettre l’hypothèse selon laquelle la symétrie du comportement élastique d’un cristal est égale à celle de sa forme. En d’autres termes, il suppose que l’amplitude des composantes de la propriété physique s’exerce dans des positions symétriques équivalentes. Démonstration de l’élasticité des minéraux : Théorie de Franz Ernst NEUMANN (1798-1895).
Les trois modèles présentés ici ont été réalisés en plâtre et sont conservés dans leur caisson en verre d’origine. Ils ont été réalisés par le modeleur (Gypsformator) J. Kreittmayr sur les indications du professeur Finsterwald à München avant 1905.
cf : GROTH Paul, Physikalische Krystallographie, Leipzig, 1905, p. 220, note 1.
Représentations graphique des minéraux uniaxes
Les minéraux uniaxes sont des minéraux anisotropes comprenant les minéraux cristallisant dans les systèmes quadratique, hexagonal et rhomboédrique. Ils sont dits uniaxes car ils possèdent un seul axe optique. La lumière qui traverse un minéral uniaxe parallèlement à son axe optique aura les mêmes propriétés que si elle traversait un minéral isotrope. Ainsi, si l’axe optique est orienté perpendiculairement à la platine du microscope, le minéral sera éteint, et le restera au cours de la rotation de la platine.