Les plaques photographiques
Le musée conserve un fonds pédagogique de 3836 plaques photographiques, destinées anciennement à l’enseignement, issu d’un réseau de diffuseurs spécialisés comme de l’activité photographique des chercheurs en minéralogie-géologie.
Le matériel photographique, que constituent les Lichtbilder, a d’abord été constitué sous l’Université Impériale par le Geognostisch- Paläontologisches Institut et ensuite par l’Institut de Minéralogie et de Géologie après 1920.
La diffusion des plaques photographiques destinées à la projection a été une méthode révolutionnaire permettant l’enseignement des sciences de la terre de manière inédite. Certaines de ces plaques permettent également, par leur valeur historique, d’intéressants regards documentaires sur le monde avant et après 1900, sur la préhistoire et sur l’évolution des paysages, en particulier sur les glaciers. Cet ensemble couvre une durée identifiée allant des années 1890 à vers 1950, incluant ainsi les périodes allemandes et françaises jusqu’après la seconde guerre mondiale.
Le fonds photographique totalise 3492 plaques diapositives rangées dans son meuble d’origine. A ce nombre se rajoutent 344 autres plaques classées dans 11 boitiers indépendants avec des objectifs plus centrés autour de la minéralogie et la cristallographie.
Les plaques constituent elles-mêmes deux fonds représentés par les sciences géologiques (les montagnes, les littoraux, les volcans, l’érosion les gisements, les carrières, la géographie du monde, les excusions, etc.), par la paléontologie (Invertébrés, vertébrés, les plantes, les fossiles).
Les plaques du fonds géologique ont été acquises pour une part auprès de firmes allemandes spécialisées : Lichtbilderverlag TH. Benzinger (Stuttgart), E.A. Seemann (Leipzig).
Parallèlement, beaucoup de plaques – des séries complètes –, ont été réalisées, voire commercialisées, par des géologues allemands, avec par exemple Wilhelm Paulcke (1873-1949), Edgar Dacqué (1878-1945), Seidlitz, Kessler, Wolf.
Plusieurs séries sont l’œuvre de professeurs et d’étudiants de l’Institut de Géologie pour la période de 1920 à 1939 avec par exemple : Maurice Gignoux (1881-1955), Georges Dubois (1889-1953), Boris Pérébaskine (en 1930). Ces clichés originaux correspondent à des expéditions en Afrique (Algérie et Gabon occidental) et à des excursions en France. D’autres encore sont des tirages réalisés d’après des illustrations et des dessins obtenus d’après des publications. A ce groupe appartient presqu’exclusivement la paléontologie (TH. Benzinger, Stuttgart) qui n’est que très rarement représentée par des vues de terrain et quelques fois de musées (E. Dacqué à Munich, avant 1940).
La dernière série était destinée à l’enseignement de la minéralogie, de la cristallographie géométrique et physique (croissance des cristaux, optique cristalline, tubes à RX, optique électronique, rhéologie des silicates, etc.) Il s’agit dans ce cas de plaques dont les vues sont des reproductions tirées des publications parues avant et après la seconde guerre mondiale.
Un projecteur (skioptikon) de marque ICA (Internationale Camera Actiengesellschaft) Dresden, en remplacement d’un autre appareil Fuss/Berlin acquis en 1890-1891, est conservé dans les réserves du Musée de minéralogie.
18 décembre 2015